Poésie : mère du monde

Par les intentions de quelques chevaliers pervers
Ils ont conquis le pas militaire
Les terres de tes hémisphères
Dans des sacrifices sanguinaires

Ils ont oublié en simples pensionnaires
Que sous tes couches élémentaires
Battait un puissant pouls de mère
Vieux de plusieurs centaines de millénaires

Ils ont encrassé tes mers et rivières
Brûlé tes forêts et monastères
Pensant qu’il existait une frontière
Entre eux et ta matière

De leur conscience primaire
Ils ont organisé des sociétés glacières
Pensant s’en satisfaire
Mais n’ont fait qu’ouvrir la porte de leur enfer

Pour certains tu es restée un repaire
Mais rares sont ces âmes sanctuaires
Car seul celui qui ouvre son imaginaire
Peut parler à ton univers

Même traversant de nombreux hivers
Tu es restée forte et fière
Préservant ton trésor légendaire
Dans une douce vapeur solaire

Ce monde manque tant de vocabulaire
Pour décrire ton immense lumière
Mais nous pouvons te rencontrer sans barrières
En s’éloignant de nos préoccupations ordinaires

Je comprends ta sainte colère
Qui dans un puissant tonnerre
Nous pousse aujourd’hui à stopper les revers
Car ce monde a beaucoup trop souffert

Tu es pour moi la royauté du grand cerf
La liberté spectaculaire
La femme remplie de mystères
La beauté magnifiée en une sphère

Tu es mon refuge salutaire
Lorsque la déception m’est sévère
Tu es mon guide stellaire
La foi qui anime ma chair

Alors reçois ces quelques lignes comme une prière
Je suis main dans la main ta coéquipière
Du plus profond de moi, divine mère
Que ressuscite toute ta biosphère

Laura Gleizes

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