Personne n’a de pouvoir sur vous et vous n’avez de pouvoir sur personne

Cette phrase m’a été dite par une amie il y a quelques jours et elle a eu l’effet d’un baume réparateur sur certaines de mes peurs. Elle est venue alimenter mes réflexions de ces derniers mois sur la responsabilisation et depuis je chemine dans mes prises de conscience. Je vous en partage ici quelques mots qui seront loin de résumer cette vérité intérieure que je ressens mais je peux quand même essayer…
Note : je parle ici uniquement pour les adultes et pour explorer un angle de vue. J’ai bien conscience que nous sommes complexes dans un monde complexe, que chaque situation est unique et ne pourrait se résumer à ces quelques phrases.

Je répète donc. Personne n’a de pouvoir sur vous et vous n’avez de pouvoir sur personne.

Pourtant, nous pensons généralement le contraire et rentrons automatiquement dans de multiples jeux de pouvoir dont le plus connu est celui du triangle victime/bourreau/sauveur afin de nous prouver que la cause de notre mal-être est extérieure à nous. En réalité, rien n’est moins vrai.

Notre société est construite à l’inverse d’un fonctionnement sain et harmonieux. Car nous avons appris depuis des millénaires à donner notre pouvoir. À nos parents, à nos enseignants, à notre patron, à notre conjoint, à nos amis, à notre médecin, notre banquier, nos politiques, nos institutions, nos figures religieuses, et même à nos thérapeutes et autres guides spirituels. Comment alors savoir ce qui est vraiment bon pour nous si l’extérieur est sans cesse entrain de nous définir ou de décider à notre place ?

Lorsque nous sommes impactés par quelqu’un qui nous tourmente ou nous violente, c’est donc qu’une partie de nous lui permet d’avoir du pouvoir sur nous. Pas de manière consciente la plupart du temps, mais nous le permettons quand même. Pourquoi ? Parce que cette part de nous, auto-destructrice ou attachée à différents jeux de souffrance, attire à nous l’expérience afin que nous prenions conscience de sa présence. Ce n’est pas un hasard, c’est juste un reflet de quelque chose qui est à l’intérieur de nous.

Les pervers narcissiques et autres figures toxiques que nous croisons dans notre vie ne sont que le reflet extérieur des parts à l’intérieur de nous en manque d’amour.

Un tyran surgit dans votre vie ? Il est probablement en résonance avec le tyran à l’intérieur de vous.

Quelles pensées alimentez-vous à votre sujet ou au sujet du monde ? Quelles croyances ? Quels schémas de souffrance et de destruction ? Dans quels cas êtes-vous victime de vous-mêmes ? Car si vous nourrissez le lien toxique c’est qu’une part toxique à l’intérieur de vous donne raison au tyran. Nous pourrions nous demander aussi la même chose pour les tyrans que nous nourrissons collectivement.

Y a-t-il une part de vous qui vous dit que vous êtes nul(le), mauvais(e), sans valeur, inutile, bête, pas à la hauteur, qui est rigide, influençable, jugeante, froide, jalouse ou qui se sent supérieure, inférieure… ? Ce ne sont que quelques exemples. Soyez honnêtes avec vous-mêmes et avec les autres, il n’y a pas de honte à être vulnérable, au contraire, c’est une des forces de votre cœur.

Reconnaître que l’on a été victime dans une relation toxique est absolument nécessaire dans le processus de guérison. Il est important d’abord de récupérer de la force et d’être entendu. La plupart du temps nous n’avons pas pu nous protéger parce que justement nous étions ignorants de ce qu’il se passait en nous. Mais une fois cette étape validée, et la maturité renforcée, pour vraiment guérir, il sera primordial d’aller contacter la résonance à l’intérieur de soi qui a permis tout ce mal que l’on s’est infligé. Sinon un autre tyran surgira… Et la roue tournera encore et encore jusqu’à ce que nous comprenions.

Ne méprenez pas mes mots, il n’y aucune de culpabilité à avoir pour l’existence de cette ombre ou toxicité à l’intérieur de nous, car elle est une résultante collective qui a simplement besoin aujourd’hui d’être transformée. Nous avons TOUS de grosses casseroles à nettoyer. Mais ce n’est pas qui nous sommes. Et nous avons juste oublié…

Nous baignons ici dans une multitude de conditionnements, traumatismes, mémoires douloureuses venant de notre propre histoire, de celles de notre lignée familiale et même de l’histoire de l’espèce humaine. On sait aujourd’hui que nos cellules portent en effet en elles des mémoires ancestrales. Une mémoire génétique et vibratoire transmise de génération en génération…

Notre réalité extérieure est le reflet de notre réalité intérieure. Nous sommes dans un vaste jeu de miroirs qui nous reflète simplement ce que nous émettons. Individuellement et collectivement. C’est une loi de l’univers. Rien de plus.

Comment alors sortir de ce jeu malsain ? En prenant la responsabilité de ce qui vibre à l’intérieur de nous. Entièrement. Reprendre TOUT notre pouvoir, POUR-VOIR notre vérité personnelle. Regarder nos parts d’ombre en face, et les transformer. Les différentes formes de thérapie peuvent aider à modifier de l’intérieur ces schémas et à les nettoyer. Mais cela prends du temps car même si nous en prenons conscience, il y a des couches et des couches à défaire… Alors il faut aussi beaucoup de patience et de bienveillance avec nous-mêmes.

Notre vrai pouvoir réside dans notre choix d’incarner pleinement notre essence, de devenir ce canal du vivant, de se laisser traverser par lui pour ÊTRE. Pour inspirer, et non pour dominer.

Alors n’oubliez pas maintenant, qu’aucune personne n’a de pouvoir sur vous, sauf si vous l’autorisez à vous impacter.

Vous n’avez également aucun pouvoir sur l’autre. Vous n’êtes pas son sauveur, juste un miroir pour lui. Le choix de la direction de sa vie lui appartient entièrement.

La plus belle forme d’amour qui existe, est bien de laisser chacun à ses responsabilités.

Laura

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