Le courage d’aimer
Nombreux sont ceux qui face à l’adversité ont renoncé - partiellement ou totalement - à l’amour.
Là a été un moyen d’éviter de souffrir ou de faire souffrir.
Aimer a pu nous plonger dans de profondes expériences traumatiques.
L’amour a pu nous manquer, nous être arraché…
Ces mémoires ont été enregistrées comme autant de preuves qu’aimer pouvait être un danger.
Nous avons alors traité l’amour comme une faiblesse.
Comme le talon d’Achille de l’Homme dans ce monde cruel et sans pitié.
Car l’expérience de l’amour pouvait nous ramener à celle de son absence. Cette douleur d’être séparé(e), abandonné(e)… Par l’autre ou par l’amour lui-même.
Cette souffrance existentielle ne touche pas que l’amour humain. Elle pose la question de notre rapport à la vie, de notre rapport à Dieu.
Avons nous été un enfant oublié de l’univers ? Un élément abandonné dans cette vaste réalité ? Où était l’amour dans nos plus grands moments de souffrances ?
Face à l’absence de réponse à ces questions et pour ne plus ressentir ce manque d’amour, cette douleur de l’abandon, nous avons fini par nous fermer, nous méfier, nous défendre, fuir ou attaquer devant la menace d’aimer ou d’être aimé.
Certains ont remplacé l’amour par de l’égoïsme, de la violence ou de la perversité.
D’autres disent et pensent aimer, alors qu’ils veulent contrôler et posséder.
La plupart d’entre nous sommes anesthésiés et fermés au véritable amour.
Nous le fuyons ou le cherchons maladivement dans des fantasmes ou des illusions, pour mieux ne jamais le trouver.
Nous sommes terrorisés d’aimer.
Paradoxalement, tout au fond de nous-mêmes, nous aspirons à aimer et être aimés, car nous savons qu’il s’agit d’un oxygène indispensable à la respiration de la vie.
L’amour donne un sens profond à notre existence et nous rappelle à nos origines célestes.
Aujourd’hui, il est possible de retrouver le véritable chemin de l’amour, même après avoir été profondément blessé ou y avoir renoncé.
Aimer dans cette réalité demandera toutefois du courage.
Car aimer de manière conceptuelle ou fantasmée est bien plus facile que d’aimer de manière incarnée.
L’amour fantasmé nous pousse à fuir dans des histoires qui n’existent que pour soulager partiellement notre besoin d’aimer et d’être aimé.
Alors que l’amour incarné nous demande de faire face à nos plus grandes peurs et à nos plus grands traumatismes afin de nous ramener petit à petit à la sécurité d’aimer.
L’amour incarné est celui dont la preuve est faite par des choix, des mots et des actes sincères.
Il nécessite des efforts, du soin, de l’attention, de l’énergie, du temps, de l’investissement.
Il faudra choisir à qui et par quels moyens faire circuler cet amour. Et pour cela, apprendre à écouter la vérité de notre cœur et à oser la matérialiser.
“𝑀𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡
𝐿’𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑛𝑒 𝑡’𝑎 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑖𝑡𝑡é
𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑡’𝑎𝑏𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟
𝐶𝑎𝑟 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛 é𝑚𝑎𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝐿’𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑜𝑢𝑥
𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑙à 𝑎𝑢𝑝𝑟è𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑖
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑒 𝑟é𝑣é𝑙𝑒𝑟 à 𝑡𝑜𝑖 𝑚ê𝑚𝑒
𝐶𝑒 𝑗𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑎𝑟𝑎î𝑡𝑟𝑒
𝐶𝑎𝑟 𝑖𝑙 𝑣𝑖𝑡 𝑒𝑛 𝑡𝑜𝑖 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑡𝑜𝑢𝑡
𝑇𝑢 𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡
𝐷𝑒 𝑡’𝑎𝑢𝑡𝑜𝑟𝑖𝑠𝑒𝑟 à 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑐𝑖𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑅𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑡𝑜𝑖
𝐷𝑒 𝑡𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑔𝑒
𝐷𝑒 𝑡𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒
𝐷𝑒 𝑡𝑎 𝑓𝑢𝑟𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒
𝑇𝑢 𝑝𝑒𝑢𝑥 ê𝑡𝑟𝑒 𝑓𝑖𝑒𝑟(𝑒) 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑖
𝐼𝑛𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑥𝑝𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑é𝑚𝑒𝑛𝑡
𝐹𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑠
𝐿’𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑏𝑎𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑖
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑖𝑠 𝑙𝑢𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 : 𝑂𝑈𝐼”.
Laura Gleizes