Je suis spirituel(le), alors je suis mieux que les autres
"𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒔𝒑𝒊𝒓𝒊𝒕𝒖𝒆𝒍(𝒍𝒆), 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒎𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔."
Et ouais ça pique, mais c'est ce que pensent beaucoup de personnes dans le milieu. La vérité, c'est que moi aussi j'ai été dans cet état d'esprit par le passé. Alors bien sûr, je ne l'assumais pas consciemment, mais c'était bien présent en toile de fond.
Ce que je me suis rendue compte sur mon chemin, c'est qu'au final, cette croyance non assumée, ne faisait que de me séparer des personnes qui m'entouraient et me fermait à de nouvelles perspectives ou à de nouvelles rencontres.
J'ai rejeté ma famille "de moldus" 😂 (je vous aime ❤️), des amis "inconscients" et me suis enfermée dans des croyances délétères, me sentant perpétuellement persécutée par des "agents de l'ombre venus détruire ma lumière dans ce monde de fous furieux".
Aujourd'hui, je me suis réconciliée de cœur à cœur avec les personnes que je croise ou qui m'entourent et j'ai appris à les aimer comme elles sont (quand j'ai envie de les aimer, parce que noooon je n'aime pas tout le monde et j'assume). 😈
"- 𝑄𝑢𝑜𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑢 𝑛'𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 𝐿𝑎𝑢𝑟𝑎 ? 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑛'𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑎𝑠𝑠𝑒𝑧 𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑒́𝑒 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑖𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 !
- 𝑁𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑒 ℎ𝑢𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒."
Entre temps, donc, j'ai beaucoup, beaucoup cheminé. Il a fallu en déconstruire des choses !
Un déclic majeur que j'ai eu, fut ma rencontre (Youtoubesque) avec Franck Lopvet, qui explique si bien à quel point nous souhaitons tous être une représentation du camp du "bien", et qu'à partir de cela nous créons des murs avec ceux qui, selon nous, représentent le camp du "mal" (cela peut prendre plein de nuances évidemment). Dans le fond, nous n'acceptons pas que nous portons en nous une réalité complète faite des 2 côtés de la même pièce.
𝐅𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐜𝐞𝐥𝐚, 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞.
Comme l'a si bien dit Christiane Singer : "𝐿𝑒 𝑚𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑖𝑟𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑡𝑜 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠𝑜 𝑑𝑢 𝑚𝑒̂𝑚𝑒."
Le milieu de la spiritualité n'est pas à jeter à la poubelle pour autant, il y réside beaucoup de concepts et d'idées intéressantes. Et ce serait rejeter notre nature même puisque finalement, nous sommes TOUS des êtres spirituels.
Mais beaucoup de personnes qui naviguent dans les milieux étiquetés comme spirituels ont tendance à vouloir ne montrer que le "bien" qu'ils voient en eux et à se cacher de leurs ombres ou essayent d'être l'incarnation de ce "bien" selon certaines normes et s'en veulent de ne pas y arriver. On trouve derrière cela souvent un bon syndrome du sauveur cherchant à être aimé et reconnu pour son aide indispensable à l'humanité. 🦸🏻♂️
Sauf qu'à force de vouloir être dans une seule polarité, on attise l'opposé, on créé des tensions en nous-mêmes et à l'extérieur.
𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐮𝐚𝐝𝐞́𝐞 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝'𝐡𝐮𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐬𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥'𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐢𝐧𝐜𝐨𝐧𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭. 𝐄𝐭 𝐧𝐨𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐩𝐞́𝐭𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐣𝐮𝐠𝐞𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 "𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬".
Accueillir, comprendre, libérer et transformer à partir de l'acceptation de ce qui est. Mais cela demande du courage que d'oser regarder notre vérité intérieure dans tous ses recoins et de remettre en cause notre croyance d'être "bien", "gentil", "plus évolué" alors qu'il existe tant de jugements et de pressions à être "une bonne personne", "lumineux(se)" dans les milieux spirituels.
Les personnes qui se présentent comme les plus "lumineuses" sont d'ailleurs souvent celles qui assument le moins leurs ombres et leurs imperfections. Et qui blâment l'extérieur lorsque cela leur revient en pleine face. Je l'ai vu chez d'autres, je l'ai fait aussi. Et je travaille toujours là dessus.
𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐨𝐲𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 :
- Je viens aider à élever les vibrations de cette humanité en perdition
- Je viens apporter de la lumière à vous qui ne comprenez rien
- Je viens vous enseigner ce qu'est LA vérité, LA lumière
- Je viens me battre contre les forces du mal pour vous aider à vous réveiller
- Je suis un maître ascensionné, écoutez moi
- Etc.
Sont aujourd'hui des concepts que je vois plutôt sous l'angle de l'égo blessé qui a besoin de se donner un rôle pour être aimé (peut-être même pour être reconnu(e) par La Source/Dieu lui-même ?).
‼️ Attention, je ne dis pas qu'il n'y a pas des intentions d'incarnation pour aider et que l'on ne peut pas améliorer notre monde, il en a besoin.
𝐉𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐓𝐎𝐔𝐒 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐝 𝐦𝐮𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐮𝐧 𝐝𝐞́𝐬𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚̀ 𝐥'𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭. Mais simplement, l'évolution du monde ne repose pas sur nos épaules de sauveurs. Laissons à la vie, ce qui est de l'ordre de l'horloge cosmique et occupons nous plutôt de nous relier à elle et de suivre sa guidance pour incarner notre authenticité.
Nous, humains n'avons pas l'intelligence et le pouvoir de décider où, quand et comment faire évoluer cette réalité. La nature parle et s'exprime à travers nos véhicules, nous pouvons écouter son murmure et suivre son rythme en nous y abandonnant.
𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐧'𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐨̂𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐢̂𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐡𝐨𝐫𝐥𝐨𝐠𝐞 𝐜𝐨𝐬𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞.
Occupons nous de nous accueillir comme nous sommes dans notre humanité et de suivre le flux de notre vie avec courage.
Alors nous deviendrons des humains équilibrés, capables d'accueillir une réalité plus complète à l'intérieur et à l'extérieur de nous afin de pouvoir réellement la faire évoluer.
Laura