Ce dont le conseil national de l’ordre des médecins devrait plutôt s’occuper pour l’humanité
Le 27 juin dernier, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) publiait un rapport visant à mieux « encadrer » les pratiques de santé non conventionnelles (PSNC), ou dites « alternatives ». Youpi me dis-je, de quoi écrire un texte engagé par ce beau dimanche ! 😆
Là où certains voient une intention de sécuriser ce qui a trait au domaine de la santé, j’y vois personnellement surtout une volonté de contrôler l’évolution exponentielle d’une quête de sens sur la vie et la santé qui anime de plus en plus d’êtres humains en France.
Si d’autres pratiques de santé et de bien-être sont de plus en plus demandées, c’est bien qu’il existe un réel besoin et des résultats concrets en découlant. Mais non on préfère mettre ça sous le tapis. 🫣
Étant moi-même naturopathe, réflexologue et praticienne en diverses techniques dites « non conventionnelles », je ne me dis que la France a encore beaucoup à faire pour s’ouvrir à de nouvelles (ou d’anciennes) réalités (ce que beaucoup d’autres pays ont compris bien avant nous). Merci à la physique quantique et aux scientifiques hors normes et intègres qui étudient le corps humain et la structure de notre réalité depuis longtemps et nous permettent aujourd’hui de valider des méthodes ou théories dites « alternatives » voire « spirituelles ». 🧙🏻♀️
Le CNOM veut donc entre autres retirer le terme « médecine » de l’ayurvéda ou de la MTC (médecine traditionnelle chinoise) et en être la seule titulaire. Or, ces pratiques sont millénaires, existaient bien avant la chimie moderne et ont fait leurs preuves auprès de millions de personnes depuis longtemps, dans la mesure de leur sphère d’action. Car oui, il ne faut pas oublier qu’aucune méthode ne détient la vérité absolue ni de solutions à toutes les problématiques qui existent.
‼️ Attention je précise bien ici que pour moi la médecine conventionnelle a sa place et son utilité. Je pense qu’il est immature de penser que la vérité et les solutions n’existent que dans « un camp ». Chaque méthode a son utilité dans des situations diverses, auprès de personnes uniques, et il est toujours dangereux de généraliser. Surtout dans un monde aussi éclectique que le nôtre.
Le ministère de la Santé a également déclaré que « les PSNC ont pour point commun qu’elles ne sont ni reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé. » De quel droit une méthode devrait se surimposer sur les autres et valider ce qu’elle considère comme véridique ou non ? Il est facile ici de détourner le regard et de ne se baser QUE sur les données scientifiques qui vont dans le sens que l’on veut leur donner. Il existe d’ailleurs maintenant des milliers d’études sur ces pratiques qui sont également reconnues dans de nombreux pays du monde (+ l’expérience directe de millions, voire de milliards de personnes).
Pourquoi opposer les méthodes les unes aux autres et ne pas plutôt les faire travailler main dans la main ? Alimentant la guerre d’un système contre un autre, chacun se défend et nous passons à côté du vrai problème...
Malheureusement, le CNOM pose ici un dogme, une idéologie, sans ouverture d’esprit, ni questionnement, ni dialogue. Il impose. Point. Or, ce n’est pas à une méthode/technique/vision d’en valider une autre. Le conflit d’intérêt est évident. Il serait préférable de se regarder en face avant d’accuser l’extérieur de « secte ». 🤥
Si ces gens avaient réellement à cœur d’aider l’humain, ils investigueraient le VRAI FOND de la problématique, qui n’est pas une dite méthode ou pratique, mais les failles intérieures qui peuvent exister en chaque être humain. Les problèmes de dérives existent DANS TOUS LES DOMAINES. Les abus, les erreurs, les problèmes d’égo existent dans les systèmes « classique » et « alternatif ».
Ce sont les médecins et tous les praticiens « alternatifs » qu’il faudrait former au savoir être (écoute, bienveillance, empathie…) et à travailler une posture neutre, ouverte et humble de thérapeute, en leur permettant d'avoir le temps de connecter avec l'autre.
Ce sont tous les thérapeutes qu’il faudrait accompagner à identifier les comportements toxiques en eux, à gérer leurs blessures et à les transformer afin d’éviter qu’elles ne nuisent aux patients/clients.
C’est l’humain (le patient/client) qu’il faudrait accompagner à prendre des décisions en toute souveraineté, à ne pas laisser un quelconque pouvoir – conventionnel ou alternatif – se surimposer à sa volonté, particulièrement quand il est vulnérable. À identifier ce qui est de l'abus et de la manipulation, d'où qu'elle vienne.
C’est l’humain qu’il faudrait informer sur toutes les options possibles, SANS PRESSION, DE MANIERE NEUTRE ET SANS CONFLIT D’INTERET.
Et cela ne peut se faire QUE SI les instances qui s’occupent de la santé sont elles-mêmes éthiques, neutres, humbles, ouvertes et ont comme première intention LE BIEN DE L’HUMAIN. Et qu’on leur en donne les moyens.
Ainsi, alors peut-être que seulement à ce moment-là nous pourrons aller vers une collaboration pluridisciplinaire au service du bien-être de tous. Vous l'avez compris, c'est pas gagné pour le moment ! 😅 Mais tôt ou tard, cela arrivera.
En attendant, je pense que le meilleur investissement est à faire en soi-même. D’apprendre à s’écouter soi, se respecter, écouter le murmure de son âme/de la vie, guérir son histoire passée, sortir des conditionnements destructeurs, se (re)connaître, s'aimer, etc.
De notre individualité forte, libre et souveraine, découlera un collectif de même qualité. 🙏
Laura
https://www.lauragleizes.com
Ps : les pratiques citées par ce rapport sont l'access bars consciousness, l'acupuncture, l'apithérapie, l'aromathérapie, l'auriculothérapie, la biologie totale, la chondropraxie, les constellations familiales, l'étiopathie, les fleurs de Bach, la gemmothérapie, la géophagie, l'haptonomie, l'homéopathie, l'hydrothérapie du côlon, l'hydrotomie percutanée, l'hypnose, l'iridologie, le jeune thérapeutique, la kinésiologie, la lithothérapie, la médecine anthroposophique, la médecine holistique, la médecine quantique, la naturopathie, l'ostéopathie, la sylvothérapie, la ventousothérapie.
Voir le rapport du CNOM : https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/external-package/rapport/4xh6th/cnom_psnc.pdf